Du bout du monde, vendredi 19 décembre 2008
Ma tendre Sarah, Depuis ma dernière lettre, voici un mois de plus que nous naviguons sur cette mer lointaine. Tout nous semble monotone et identique. La même routine, les espoirs chaque jour déçus rendent l’expédition pénible et monotone.
Heureusement que nous avons de vos nouvelles via le satellite. Ces quelques minutes de connections sont un rayon de soleil sur cette immensité bleue.
L’équipe est soudé et se soutient, sans quoi je pense que nous aurions tous déjà fait demi-tour.
Tu sais, ma chérie, combien nous rêvons tous ici de faire cette incroyable découverte et gagner ce pari.
Comment un tel défi nous est il venu en tête et quelle idée a eu Paolo d’accepter de relever ce pari.
« Un an d’expédition pour faire la découverte de l’année. »
Hier au levé du jour, une ile, non signalée sur nos cartes, nous est apparue. Est-ce là ce que nous cherchons nul ne peut nous le garantir. Tout l’équipe est donc sur le pont de notre vieux bateau qui souffle comme un bœuf épuisé de son si long périple sur toutes les mers du globe.
L’excitation est si forte que personne ne pense à prendre note des coordonnées géographique du lieu.
Je me dirige vers la cabine de pilotage quand je constate avec stupeur que les appareils de mesure semblent devenus fou
Dans leur euphorie, personne ne m’entend, ils semblent avoir perdu la raison. Ou peut être sont-ils tous sourd à mes appels. Je me sens à cet instant seul au monde, abandonné à mon sort.
Pour ne pas sombrer, je m’accroche à nos souvenirs et aux promesses que nous nous sommes faites.
C’est à ce moment précis que Paolo entre et me hurle :
« Roger !!! Que fais tu ici, viens voir , nous allons descendre et visiter cette ile mystérieuse »
Tout à son joie, il n’ écoute pas mes explications et craintes.
C’est de force qu’il me tire et m’oblige à le suivre, j’ai tous juste le temps de lancer l’ancre.
A bord du zodiaque, tous parlent en même temps, imaginant ce que nous allons ensemble découvrir.
J’ai beau essayer de les mettre en garde , que c’est peut être un mirage. Rien n’y fait c’est l’euphorie gagne l’équipe.
Nous accostons et c’est en chef que Paolo pose le premier le pied sur le sable fin de cette plage magnifique.
Je n’ai pas de mots assez forts pour te décrire le paysage paradisiaque de cet endroit. Les couleurs, les odeurs, je n’ai jamais rien vu d’aussi parfait.
Partout où nous posons les yeux, nous photographions et nommons une nouveauté.
Paolo a donné ton prénom à la première fleur que nous avons vue.